Rejet aigu induit par la rifampicine chez un patient transplanté pulmonaire

Auteurs-es

  • Sébastien Chanoine Centre hospitalier universitaire de Grenoble
  • Claire Dupuis Centre hospitalier universitaire de Grenoble
  • Christophe Pison Centre hospitalier universitaire de Grenoble
  • Audrey Lehmann Centre hospitalier universitaire de Grenoble
  • Benoît Allenet Centre hospitalier universitaire de Grenoble
  • Pierrick Bedouch Centre hospitalier universitaire de Grenoble

Mots-clés :

interactions médicamenteuses, rejet aigu, traitements immunosuppresseurs, transplantation pulmonaire, acute rejection, drug interactions, immunosuppressive therapies, lung transplantation, rifampicin

Résumé

Résumé

Objectifs : Décrire un cas clinique d’interactions médicamenteuses en transplantation d’organe solide ayant conduit au rejet aigu. Discuter des modalités thérapeutiques disponibles pour prévenir et traiter le rejet aigu en transplantation pulmonaire.

Résumé du cas : Le cas présenté concerne un homme âgé de 61 ans, traité avec une association rifampicine-isoniazide, bénéficiant d’une transplantation pulmonaire. Un rejet aigu a été mis en évidence quelques jours après l’intervention et a été traité par majoration de l’immunosuppression induite, avec une réponse partielle au traitement.

Discussion : Le rejet aigu constitue une des complications majeures de la transplantation pulmonaire. La prévention du rejet aigu repose essentiellement sur l’immunosuppression, par l’association d’un traitement d’induction et d’une trithérapie de maintenance. Dans le cas présenté, aucune étiologie non iatrogène n’a pu être mise en évidence, et la causalité des interactions médicamenteuses entre la rifampicine, puissant inducteur enzymatique, et les médicaments immunosuppresseurs (tacrolimus, mofétil mycophénolate, prednisone) a rapidement été établie dans la survenue du rejet.

Conclusion : La polymédication des patients transplantés conduit à de nombreuses interactions médicamenteuses potentielles qu’il est important de déceler et de prendre en charge afin de maintenir l’efficacité clinique des traitements immunosuppresseurs.

Abstract

Objectives: To describe a clinical case of drug interaction in a solid-organ transplant that resulted in acute lung transplant rejection. To discuss the available therapeutic modalities for preventing and treating acute rejection in lung transplantation.

Case summary: A 61-year-old male treated for latent tuberculosis with an association of rifampicin-isoniazid underwent a lung transplantation for which he received immunosuppressant agents (tacrolimus, mofetil mycophenolate, and prednisone). Acute lung transplant rejection was observed a few days after the procedure. Doses of immunosuppression agents were increased with a partial response to the treatment.

Discussion: Acute rejection is one of the main complications of lung transplantation. Its prevention is based mainly on immunosuppression with induction therapy followed by maintenance therapy. In this case, no noniatrogenic etiology could be identified. A drug interaction between rifampicin, a potent enzyme inducer, and immunosuppressant agents (tacrolimus, mofetil mycophenolate, and prednisone) was established in this occurrence of rejection.

Conclusion: Polymedication in transplant patients leads to the potential for drug interactions that should be taken into consideration in order to maintain the clinical efficacy of the immunosuppressive therapy.

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Publié

2014-10-27

Numéro

Rubrique

Cas clinique en direct de l'unité