Utilisation de la procalcitonine pour le diagnostic et le suivi du traitement des infections respiratoires et du sepsis au Centre hospitalier de l’Université de Montréal

Auteurs-es

  • Lucie Tran
  • Catherine Ferland
  • Anita Ang

Mots-clés :

Antibiotique, infection respiratoire, procalcitonine, sepsis, Antibiotic, procalcitonin, respiratory infection

Résumé

Résumé

Objectif : L’objectif est d’évaluer l’utilisation du dosage de la procalcitonine sur le plan des indications, de l’utilisation d’un algorithme décisionnel, de la durée de l’antibiothérapie et du taux de mortalité pour les patients traités au Centre hospitalier de l’Université de Montréal.

Méthode : L’étude, descriptive et rétrospective, a analysé 500 dossiers patients pour lesquels au moins un dosage de la procalcitonine a été effectué entre le 20 juillet 2014 et le 12 janvier 2015. Aucun critère d’exclusion n’est retenu.

Résultats : L’analyse comprend 722 dosages de procalcitonine. Les patients sont âgés de 67 ± 16 ans, 78,4 % présentent une ou plusieurs comorbidités et 79,4 % d’entre eux sont hospitalisés (32 % sont admis dans le service de chirurgie et 26,7 % dans le service de pneumologie). La grande majorité (77,8 %) des dosages de procalcitonine ont été effectués pour mettre en évidence ou écarter une infection respiratoire basse ou un sepsis. Dans 52,4 % des cas, l’algorithme décisionnel propre à l’établissement a été respecté. L’utilisation du dosage de la procalcitonine semble être associée à une diminution de la durée de l’antibiothérapie (estimée à 5,8 ± 1,4 jours en moyenne; environ 1 036 jours de traitement sauvés), sans répercussions sur le taux de mortalité des patients (9,3 % comparativement à 7,8 %, différence non significative).

Conclusion : En cas d’infection respiratoire basse ou de sepsis, le dosage de la procalcitonine et l’utilisation d’un algorithme décisionnel semblent être associés à une réduction de l’utilisation des antibiotiques, sans répercussions sur le taux de mortalité. Une telle approche permettrait de limiter l’apparition de résistances bactériennes et de réduire les coûts de santé.

Abstract

Objective: The objective was to evaluate the use of procalcitonin assays in terms of indication, use of a decision algorithm, duration of antibiotic therapy, and mortality in patients treated at the Centre Hospitalier de l’Université de Montréal.

Method: This is a descriptive, retrospective study based on the review of the charts of 500 patients for whom at least one procalcitonin assay was performed between July 20, 2014, and January 12, 2015. There were no exclusion criteria.

Results: The analysis concerned 722 procalcitonin assays. The patients were 67 ± 16 years of age, and 78.4% had one or more comorbidities. In all, 79.4% of the patients were inpatients; 32% had been admitted for surgery and 26.7% for respiratory care. A total of 77.8% of the procalcitonin assays were performed to identify or rule out a lower respiratory tract infection or sepsis. In 52.4% of the cases, the decision algorithm, specific to this institution, was followed. The use of procalcitonin assays seemed to be associated with a decrease in the duration of antibiotic therapy, estimated at 5.8 ± 1.4 days on average, with 1,036 treatment days saved, with no impact on patient mortality rates (9.3% vs. 7.8%, difference nonsignificant).

Conclusion: In cases of patients with lower respiratory tract infections or sepsis, procalcitonin assays and the use of a decision algorithm appear to be associated with a decline in antibiotic use, with no impact on mortality. This test can help limit the development of bacterial resistance and reduce healthcare costs.

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Publié

2016-05-30

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