Compatibilité physique des médicaments administrés en Y aux soins intensifs, en particulier la dexmédétomidine, le lévosimendan et la kétamine

Auteurs-es

  • Karine Coté
  • Florence Correal
  • Marie-Élaine Métras
  • Mihaela Friciu
  • Jean-Marc Forest
  • Grégoire Leclair Professeur agrégé Faculté de Pharmacie UdeM

Mots-clés :

Administration en Y, compatibilité, dexmédétomidine, kétamine, lévosimendan, Compatibility, dexmedetomidine, ketamine, levosimendan, Y administration

Résumé

Résumé

Objectif : Déterminer la compatibilité physique de divers mélanges de médicaments, en particulier la dexmédétomidine, le lévosimendan et la kétamine, administrés en Y aux soins intensifs pédiatriques.

Méthode : Des échantillons, ainsi qu’une réplique de chacun d’eux, ont été produits avec les médicaments testés à leur concentration maximale et en proportions égales. Un examen visuel a eu lieu au temps initial, puis après 15 minutes, une heure et quatre heures. En l’absence de précipités visibles, l’échantillon était soumis au compteur de particules au temps initial et après quatre heures. Les combinaisons devaient réussir l’examen visuel et le décompte de particules pour être qualifiées de compatibles. Le nombre de particules acceptable repose sur la norme USP <788> 1.B, norme qui s’applique aux solutions parentérales ou injectables, dont le volume est inférieur à 100 mL, ce qui est le cas dans la présente étude.

Résultats : Des 23 combinaisons incluant la dexmédétomidine, seule celle avec la micafungine s’est montrée incompatible. Parmi les 41 mélanges incluant la kétamine, 21 ont été jugés incompatibles alors que ceux effectués avec le lévosimendan se sont tous révélés compatibles. Pour ce qui est des 21 mélanges réalisés avec divers médicaments, neuf d’entre eux ont été classés incompatibles et un mélange, soit la combinaison d’imipénem-cilastatine et de céfoxitine, n’a pas pu être analysé par le compteur de particules vu son opacité dès le départ.

Conclusion : Des 92 combinaisons testées, 28 ont été classées physiquement incompatibles. Le compteur de particules s’est révélé utile pour valider les conclusions tirées de l’examen visuel.

Abstract

Objective: To determine the physical compatibility of various combinations of drugs, in particular, dexmedetomidine, levosimendan and ketamine, administered via a Y-site connector in pediatric intensive care.

Method: Samples, and copies of each of them, were produced with the tested drugs at their maximum concentration and in equal proportions. A visual inspection was performed at baseline and then after 15 minutes, 1 hour and 4 hours. If there were no visible precipitates, the sample was run through a particle counter at baseline and after 4 hours. The combinations had to pass the visual inspection and the particle count in order to be deemed compatible. The acceptable particle count was based on USP standard <788>, Test 1.B, which applies to parenteral or injectable solutions with a volume of less than 100 mL, which was the case in this study.

Results: Of the 23 combinations including dexmedetomidine, only the one containing micafungin was found to be incompatible. Of the 41 combinations including ketamine, 21 were found to be incompatible, while all those with levosimendan were found to be compatible. As for the 21 combinations made with various drugs, nine were deemed incompatible and one, the combination of imipenem-cilastatin and cefoxitin, could not be analyzed by the particle counter because of its opacity from the outset.

Conclusion: Of the 92 combinations tested, 28 were deemed physically incompatible. The particle counter was useful for confirming the conclusions drawn from the visual inspection.

Téléchargements

Publié

2019-12-31

Numéro

Rubrique

Recherche