Toxicité hépatique associée à la sulfadiazine chez une patiente atteinte de toxoplasmose

Auteurs-es

  • Audrey Boisvert Hôpital de Gatineau
  • Caroline Brais Hôpital du Haut-Richelieu
  • Viviane Lavigne Institut de Cardiologie de Montréal

Mots-clés :

encéphalopathie toxoplasmique, hépatotoxicité, infection cérébrale, sida, sulfadiazine, syndrome d’immunodéficience acquise, Toxoplasma gondii, toxoplasmose, triméthoprime-sulfaméthoxazole, virus de l’hépatite C, virus de l’immunodéficience humaine

Résumé

Résumé

Objectif : Il s’agit de discuter de la prise en charge d’une patiente présentant une hépatotoxicité à la suite de l’utilisation de sulfadiazine. Cette hépatotoxicité est compliquée par la nécessité de traiter la toxoplasmose et le virus de l’immunodéficience humaine ainsi que par la présence du virus de l’hépatite C.

Résumé du cas : Une femme présente des signes et symptômes neurologiques accompagnés d’une perte de poids. Les diagnostics concluent à une toxoplasmose cérébrale et à une co-infection au virus de l'immunodéficience humaine et au virus de l’hépatite C. Elle commence un traitement contre la toxoplasmose constitué de pyriméthamine, d’acide folinique et de sulfadiazine, ainsi qu’une thérapie antirétrovirale contre le virus de l’immunodéficience humaine à base de ténofovir, d’emtricitabine, d’atazanavir et de ritonavir. On choisit d’attendre avant de mettre en route le traitement de l’hépatite C. À la suite de l’augmentation des taux d’enzymes hépatiques, la sulfadiazine est remplacée par la clindamycine. La thérapie antirétrovirale est aussi interrompue avant d’être réintroduite sans incidence sur les taux d’enzymes hépatiques. Un traitement par triméthoprime-sulfaméthoxazole est ensuite instauré pour prévenir une infection à Pneumocystis jiroveci. Les taux d’enzymes hépatiques augmentent à nouveau, et on remplace alors l’association triméthoprime-sulfaméthoxazole par la dapsone.

Discussion : Dans ce cas de cytolyse hépatique, les éléments déclencheurs possibles sont les médicaments antirétroviraux, les sulfamidés, l’hépatite C et le syndrome de reconstitution immunitaire. Les médicaments incriminés ont donc été retirés, et la patiente a été étroitement suivie.

Conclusion : Les sulfamidés, tels que la sulfadiazine et le sulfaméthoxazole, peuvent être responsables d’une toxicité hépatique. Un suivi du bilan hépatique est à préconiser lors de l’utilisation de ces molécules.

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Publié

2014-10-09

Numéro

Rubrique

Cas clinique en direct de l'unité